Lieu remarquable

- Monument de la Renaissance Africaine, un géant de bronze à découvrir à Dakar -

    Impossible de visiter la capitale sénégalaise sans admirer cette œuvre monumentale qui trône fièrement sur l'une des deux collines volcaniques, qui surplombent la capitale sénégalaise, les Mamelles. Inauguré en 2010, à l'occasion du 50e anniversaire de l'indépendance du Sénégal, ce monument en bronze et en cuivre de 52 mètres de haut est devenu l’un des symboles les plus forts du Sénégal.

    De jour comme de nuit, il impressionne par sa taille et sa majesté. Sa silhouette, son histoire, ses symboles, et jusqu'à son implantation sur ce site incroyable, lui confère ne aura presque surnaturelle. Depuis son sommet, le monument offre un panorama à couper le souffle sur Dakar, l’océan Atlantique et la presqu’île du Cap-Vert.

    Mais le Monument de la Renaissance africaine est bien plus qu’un lieu à photographier : il incarne la fierté d’un continent debout, tourné vers l’avenir. Un symbole fort, qui marque les esprits autant que les cœurs.

    La statue représente une famille africaine : un homme au torse musclé tendant le bras vers l’horizon, tenant un enfant sur l’épaule, et une femme légèrement en retrait, cheveux au vent. Une allégorie puissante de la renaissance du continent africain, entre enracinement et ambition.

    Avec ses 52 mètres de haut (soit plus que la Statue de la Liberté hors socle !) et sa position sur une colline de plus de 100 mètres, elle domine tout Dakar.

Un peu d’histoire : la naissance d’un symbole

Conception et construction

    Le monument a été conçu par l'architecte sénégalais Pierre Goudiaby Atépa, sur une idée du président Abdoulaye Wade. Sa construction a été réalisée par la société nord-coréenne Mansudae Overseas Projects. La statue est en bronze et cuivre, et repose sur une colline de 100 mètres de haut, ce qui lui confère une hauteur totale de 149 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Symbolisme et style

    Le monument représente une famille africaine émergeant de la terre, tournée vers l'avenir. Le style artistique mêle des éléments contemporains et des motifs africains traditionnels. Cependant, certains critiques ont souligné une influence du réalisme socialiste, notamment en raison de la participation de la société nord-coréenne à sa construction.

Réactions et controverses

    Dès son inauguration, le monument a suscité des réactions contrastées. Certains y voient un symbole de fierté africaine, tandis que d'autres critiquent son coût élevé, estimé à environ 27 millions de dollars, dans un contexte économique difficile . Des voix se sont également élevées contre le style de la statue, jugé peu représentatif de l'art africain, ou encore dans un esprit trop stalinien, et contre la représentation de figures humaines, considérée comme une forme d'idolâtrie par certains leaders religieux.

    De plus, aux prémices du projet, le sculpteur Ousmane Sow, célèbre pour ses œuvres monumentales et son rayonnement international, avait été consulté pour collaborer au projet. Il s’en est finalement retiré, exprimant son désaccord sur plusieurs aspects : la méthode, la symbolique, le processus de création, et surtout la sous-traitance du projet à une entreprise nord-coréenne, jugée en contradiction avec l’esprit même de la « Renaissance africaine ».

Que faire sur place ? Une visite complète et enrichissante

    Le Monument ne se résume pas à sa silhouette impressionnante. Une visite vous permettra de découvrir l’intérieur de l’édifice, qui abrite un musée, des expositions, une salle d’honneur et un belvédère panoramique exceptionnel.

Voici un aperçu des étapes à ne pas manquer :

Le tour de la base

    Avant d’entrer, prenez le temps de faire le tour de l’esplanade. Depuis les escaliers monumentaux, la statue se dévoile sous tous les angles. Les jeux de lumière, les perspectives, le vent venant de l’Atlantique… L’endroit respire la puissance et la beauté.

Rez-de-chaussée – Une introduction à la Renaissance africaine

    Dès l’entrée, un diaporama vous plonge dans l’histoire de la construction du monument, ses inspirations, ses étapes, ses défis. On y trouve également une fresque murale captivante qui retrace les grandes figures et événements de l’histoire africaine. Une belle manière de contextualiser ce que l’on voit.

3e étage – Salle d’exposition temporaire

    Cette petite salle propose des expositions temporaires, souvent axées sur la culture africaine, la photographie, l’histoire ou l’art contemporain. Un espace modeste mais enrichissant.

4e étage – Le salon d’honneur

    Ce niveau, accessible avec la visite guidée, abrite un salon décoré par la célèbre designer Aïssa Dione, dans un style contemporain et raffiné. C’est là qu’ont lieu des réceptions officielles et des rencontres diplomatiques.

5e étage – La tête de l’homme : le point culminant

 Informations pratiques pour les visiteurs

• Localisation : Le monument est situé à Ouakam, un quartier de Dakar, Avenue Cheikh Anta Diop, sur la Colline des Mamelles (lien Google Maps)

• Accès :  Il est accessible en taxi ou en transports en commun.

• Horaires : Ouvert tous les jours de 9h à 18h45.

• Tarifs : Le prix d'entrée varie en fonction des zones visitées (musée, plateforme panoramique). Des tarifs réduits sont disponibles pour les enfants et les groupes.

• Visite : Les visiteurs peuvent monter au sommet du monument via un ascenseur, offrant une vue panoramique sur Dakar et l'océan Atlantique. Un musée est également présent à l'intérieur, bien que certains visiteurs le jugent moins intéressant.

• Conseil : Prévoir de bonnes chaussures (beaucoup de marches !) ainsi qu'une casquette et une bouteille d’eau, surtout en saison chaude.

À ne pas manquer

• La vue imprenable sur Dakar et la baie depuis la plateforme panoramique.

• Les détails architecturaux de la statue.

• Le musée à l'intérieur du monument.

Bonne visite !

Pour aller plus loin

Je vous conseille la lecture du très beau livre Sénégal & Gambie (Editions Gallimard Loisirs) pour vous aider à préparer votre séjour

Passion Sénégal

(blog de découverte de la culture sénégalaise)

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Citation

On a toujours une raison subjective de dire du mal des autres (proverbe sénégalais)

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